MORÉE au fil des siècles

Par Abel Ragot

Référence : 2814
Date édition : 2009
Format : 14 X 20
ISBN : 978-2-7586-0276-7
Nombre de pages : 228
Première édition : 1936
Reliure : br.

Prix: 28.40€

En mêlant les documents d'archives à ses souvenirs personnels, Abel Ragot propose une histoire à la fois didactique et pittoresque de son village natal. Aux événements qu'il relate, il ajoute souvent une étude approfondie sur les concepts qui régissaient la société au cours des siècles. La puissance occulte des druides demeure fascinante, à travers le mystère que renferment toujours les monuments informes de cette religion périmée. En choisissant ce site, les druides obéirent à une inspiration première qui ne diffère pas des considérations de saint Martin quand il y créa un monastère, puis une église. La présence de représentants de la religion marque de tout temps la destinée de la commune, tout comme la défense farouche dont faisaient preuve les habitants pour garantir leur indépendance. Ils n'hésitaient pas à contester des charges trop lourdes ou injustes et revendiquaient le droit de désigner eux-mêmes non seulement le maître d'école mais aussi le curé. La lecture de nombreux procès-verbaux permet ainsi de reconstituer l'histoire de la commune mais surtout leur analyse permet de mieux connaître le tempérament des habitants et l'évolution de leur mentalité. Dressant le bilan de la féodalité, Abel Ragot rend hommage à un système qui, malgré ses défauts, eut le mérite d'introduire l'ordre dans le désordre, rattachant les hommes les uns aux autres par certains devoirs, faisant ainsi un pas immense vers la vie sociale. Son admiration pour la chevalerie « abritant sous son écu sans tache, les faibles et les délaissés de la terre » est à la mesure de sa réprobation pour les abus de toutes sortes « d'une foule de maîtres durs et impitoyables, sur lesquels l'autorité d'un souverain n'avait aucune prise ». L'auteur nous fait partager aussi ses souvenirs d'enfant qui écoutait sagement les adultes évoquer au coin du feu les péripéties des voyages jusqu'au marché de Cloyes, avant la construction du pont de Villeprovert, ou qui regardait avec terreur les lueurs formidables de l'incendie de Châteaudun amplifiées par la nuit.
© Micberth

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