Samedi 20 avril 2024
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Par Henri Lefebvre Référence : 2998 Date édition : 2010 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0465-5 Nombre de pages : 238 Première édition : 1891 Reliure : br. Prix: 30.43€ |
À partir du XIIIe siècle, et jusqu'à la Révolution, le château et la seigneurie de Manonville ont été l'apanage principalement de trois familles : l'ancienne maison de Manonville jusqu'au milieu du XVe siècle ; la maison de Beauvau, jusqu'au commencement du XVIIe siècle ; la famille Barrois, qui forma la seconde maison de Manonville, depuis 1700 jusqu'à la Révolution. La première maison de Manonville fut probablement une famille riche pour l'époque ; elle tenait une place considérable parmi la noblesse féodale, si l'on en juge par ses alliances avec les plus grandes maisons du pays. Les seigneurs avaient alors leur sépulture en l'église de l'abbaye de Sainte-Marie-aux-Bois. Ils semblaient entretenir de bonnes relations avec leurs dangereux voisins, les sires de Pierrefort de la maison de Bar, princes turbulents, très puissants, mêlés à toutes les luttes de leur temps. Une vieille tradition très enracinée dans le pays voudrait qu'un souterrain ait relié jadis les deux châteaux, distants de deux kilomètres environ. En épousant Jeanne de Manonville, la riche héritière du domaine, Jean III de Bauveau, dont les armes rappellent le sacrifice de sa mère à sa naissance, fit entrer le château et la seigneurie dans l'une des plus anciennes et des plus illustres maisons de l'Anjou, dont la puissance et la richesse accrues autant par de nombreuses acquisitions que par de grandes alliances, atteignit son apogée au temps de Claude de Beauvau, à la fin du XVIe siècle. Pendant environ cent soixante-dix ans, les Bauveau, amis du prince, et notamment Alophe, grand bienfaiteur, usèrent de leur crédit pour doter leurs vassaux d'institutions utiles et de nature à enrichir le pays. Puis le château fut ruiné par le malheur des temps et la terre fut abandonnée pendant près d'un siècle à des mains mercenaires. En acquérant les lieux en 1700, François Barrois, envoyé ordinaire et extraordinaire du duc de Lorraine à la cour de France, appliqua au relèvement du domaine l'expérience et l'efficacité dont il faisait preuve au service de son pays et de son prince, malgré les multiples difficultés qu'il rencontra auprès de ses voisins. Il fit effectuer les plus grosses réparations nécessaires à la conservation des murs du château, puis son fils, François-Paul-Ignace, décida d'une restauration reflétant nettement l'époque de Louis XV. Le 25 mai 1853, le dernier des Barrois, qui avait continué les traditions hospitalières et charitables de sa famille, mourut au château de Manonville.© Micberth
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