IVRY-LA-BATAILLE (Histoire d') et l'abbaye de Notre-Dame d'Ivry

Par François-Joseph Mauduit

Référence : 3121
Date édition : 2011
Format : 14 X 20
ISBN : 978-2-7586-0603-1
Nombre de pages : 618
Première édition : 1899
Reliure : br.

Prix: 81.14€

C'est vers le milieu du X^e siècle que l'on commence à connaître l'histoire des seigneurs d'Ivry. La légende se mêla beaucoup à la réalité dans la vie de Raoul qui fut comte de Bayeux et d'Ivry, et tint un rôle prépondérant dans les affaires publiques de la Normandie. Alors que, jeune homme, il chassait avec toute la cour du duc de Normandie, il fut le seul à oser affronter un ours affreux, en un corps à corps dont il sortit vainqueur ; plein d'admiration pour son trait de courage, le duc Richard lui donna la forêt et Ivry. Son nom se trouva ensuite mêlé au souvenir d'un de ces soulèvements populaires qui, de loin en loin, vinrent jeter la perturbation dans l'état social. Vers 997, dans les premiers temps du règne de Richard II, les paysans normands se révoltèrent, prétendant se soustraire aux charges qui pesaient sur eux et se gouverner eux-mêmes. La répression fut terrible, Raoul ordonnant, rapportèrent les troubadours, de faire couper les pieds et les mains des rebelles. Si l'édification du château fort semble être son œuvre, on dit que sa femme, Alberède, après avoir parachevé avec grand-peine et à grands frais la citadelle, fit trancher la tête de l'architecte Lanfred, ne voulant pas qu'il construise ailleurs une tour semblable à celle d'Ivry. Mais en 1424, à l'issue de la bataille de Verneuil, la forteresse fut détruite, après la concentration de presque toute l'armée anglaise sous ses murs. Quand Diane de Poitiers devint propriétaire d'Ivry, elle possédait déjà la terre d'Anet. Jusqu'à la Révolution, ces deux domaines ne cessèrent pratiquement plus d'avoir le même maître, mais tandis qu'Anet devint un séjour princier, Ivry fut réduit à n'être que le très modeste et presque invisible satellite de son superbe et glorieux voisin. Le fort de la bataille dite d'Ivry, le 14 mars 1590, n'eut pas lieu sur le territoire d'Ivry, mais des officiers vinrent y mourir et de nombreux ligueurs y furent tués, poursuivis dans leur fuite jusqu'au bourg dont ils rompirent les ponts, provoquant ainsi la cause de leur ruine. Vainqueur, le roi se reposa sous un poirier appelé l'Ente, à l'endroit où, le 15 mai 1758, Louis Charles de Bourbon qui devint ensuite propriétaire de la baronnie d'Ivry, fit ériger une pierre commémorative, qui fut remplacée par une pyramide, à l'initiative du duc de Penthièvre. La bonté de ce dernier, à laquelle les habitants rendirent hommage sous l'Ancien Régime, n'empêcha cependant pas ses vassaux de prendre contre ses droits seigneuriaux, une attitude hostile dès les premières heures de la Révolution.

© Micberth

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