GOURNAY (Essai historique et archéologique sur le canton de)

Par Jean-Eugène Decorde

Référence : 2742
Date édition : 2008
Format : 14 X 20
ISBN : 978-2-7586-0194-4
Nombre de pages : 424
Première édition : 1861
Reliure : br.

Prix: 52.74€

Il s'agit du cinquième volume de l'abbé J.-E. Decorde sur le pays de Bray. « Les encouragements que nous avons reçus à ce sujet nous ont fait un devoir de multiplier nos soins pour arriver à connaître la vérité », dit-il au début de son livre. En guise de preuve, il reproduit le questionnaire qu'il a adressé dans chaque commune, avant de la visiter, « aux personnes instruites, aux vieillards, aux maires, aux curés, aux instituteurs, etc ». Vingt séries de questions sont ainsi posées, sur les édifices, les vestiges, les découvertes archéologiques, le mobilier, l'architecture, les fenêtres ou le clocher des églises, les pèlerinages, les hommes célèbres, les légendes et les superstitions. Il est amusant d'assister ainsi à la genèse d'une étude, révélant les centres d'intérêt qui peuvent inspirer un auteur pour entamer une monographie. Comme à son habitude, l'abbé nous entraîne à la découverte de toutes les communes du canton, nous faisant partager son admiration pour certains sites ou certaines personnalités et n'hésitant pas à faire connaître son opinion sur différents sujets. Ainsi, la visite de la verrerie de Landel, dont le directeur a mis fin à la coutume de la bénédiction du four, est l'occasion d'une tribune sur la condition ouvrière : « Nous n'approuvons guère la grève des ouvriers, mais nous réprouvons encore davantage la conduite des maîtres qui assimilent ceux-ci aux machines qu'ils exploitent, sans leur laisser ni trêve ni repos. Ils estiment plus une légère perte de combustible que la sanctification de l'âme d'un pauvre ouvrier, qui après tout est leur égal aux yeux de Dieu ». Les léproseries sont aussi un sujet de critique : « Un ordre religieux, celui de Saint-Lazare, fut même institué pour donner des soins aux malheureux ladres ; mais il ne tarda pas à se transformer en un ordre militaire plus préjudiciable qu'utile aux lépreux ». L'abbé Decorde évoque comme toujours quelques personnages pittoresques ; Marguerite Mercier, par exemple, connue dans les environs de son village comme « la sainte du Mont-Rôty ». « Elle passait pour avoir des entretiens avec une femme blanche, seulement visible pour elle, qui la conduisait en un instant à Jérusalem, au paradis, au purgatoire, aux enfers. »
© Micberth

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