Jeudi 18 avril 2024
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Par Charles Bigarne Référence : 2976 Date édition : 2010 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0447-1 Nombre de pages : 112 Première édition : 1893 Reliure : br. Prix: 14.20€ |
La découverte d'un vase de bronze rempli de pièces d'or laisse supposer qu'à l'époque de l'invasion ou des guerres entre les Francs et les Burgondes, un riche colon avait enfoui son trésor et que, par conséquent, le territoire était déjà habité. Le premier possesseur de Combertault fut probablement un des officiers appelés Leudes auxquels les rois bourguignons, Gondine ou Gondebault, donnèrent les immenses domaines du fisc romain. Cinq siècles plus tard, une ère nouvelle s'ouvrit dans la région, vers l'an mil, avec la fondation du prieuré de Saint-Étienne de Beaune. Celle de l'abbaye de Combertault intervint dans la première moitié du XIe siècle ; dès 1124, elle n'était déjà plus qu'un prieuré. Rien dans la situation topographique ne pouvait pourtant motiver la construction de l'église et l'établissement des religieux en ces lieux. Le sol était absolument plat et, même si les terres étaient fertiles, la présence de plusieurs canaux de la Bouzaise n'était pas un élément favorable à la conservation de la pureté de l'air. Le choix de ce terrain fut probablement dû à la facilité d'avoir des viviers et au voisinage des forêts. Le fondateur de l'abbaye était Geoffroi, évêque de Châlon, originaire ou seigneur du lieu. On peut donc supposer que le monastère a été bâti sur une partie de sa propriété et que les premiers travaux des moines furent consacrés au défrichement, qui était alors un des remèdes les plus efficaces à la terrible famine de 1030. Les donations s'accumulèrent au cours des siècles, puisque vers 1430, le prieuré de Combertault était un des plus riches de la Bourgogne. La population, quant à elle, jouissait d'une prospérité toute relative : des vingt-deux feux recensés en 1391, dont treize francs solvables et neuf misérables, il ne restait plus, quarante ans plus tard, que douze feux, quatre payables, cinq misérables et trois mendiants. En 1754, M. de Saulx-Tavannes, gouverneur de Bourgogne, demanda à la municipalité de lui donner avis de tout ce qui aurait pu annoncer l'approche de Mandrin et de ses soixante-cinq acolytes contrebandiers. Ceux-ci entrèrent dans Beaune le 16 décembre 1754. Cette invasion, d'une espèce nouvelle, coûta la vie à trois hommes et vingt mille livres versées par le receveur du grenier à sel et l'entreposeur du tabac.© Micberth
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