COINCY à travers le passé

Par A. Andry

Référence : 2719
Date édition : 2008
Format : 14 X 20
ISBN : 978-2-7586-0171-5
Nombre de pages : 222
Première édition : 1913
Reliure : br.

Prix: 27.38€

À la lecture de cet ouvrage, l'humanisme de l'auteur transparaît à toutes les époques qu'il traite. Ce qui l'intéresse dans l'histoire, c'est la capacité des hommes à exploiter les agissements de leurs ancêtres pour savoir conserver le patrimoine qui leur a été transmis et agir pour faire fructifier leur héritage. Tout au long de son récit, le lecteur suit, entre autres, l'évolution du prieuré. À la veille de la guerre des Armagnacs et des Bourguignons, A. Andry dresse un bilan très proche des préoccupations actuelles. Le prieuré a perdu son indépendance et son influence politique mais a développé ses richesses et ses privilèges tout en augmentant l'étendue de sa juridiction civile et religieuse. Le bourg a connu une extension considérable grâce au droit d'asile, à l'influence du prieuré et aux travaux de fortification qui ont apporté une activité commerciale bénéfique. Quelques années après, c'est la désolation ! Le couvent a été pillé, les objets de valeur enlevés, les livres brûlés. Les indigents y ont trouvé refuge. Les religieux doivent nourrir les familles échappées du désastre. Les difficultés financières engendrent les difficultés intérieures et les désaccords dans l'administration du prieuré sont multiples. Dans un autre registre, sa description de certaines méthodes pour combattre la maladie, même si le lecteur perçoit un certain scepticisme, ne manque pas d'une certaine compassion pour des proches désemparés prêts à tout. Ainsi, il décrit la maladie de Charles VI, en rapportant les écrits de Juvénal des Ursins : « Son corps était tout mangé de poux et d'ordure et n'y avait personne qui osa approcher de lui pour y remédier ». La famille royale décida de recourir à des moyens empiriques basés sur des opérations magiques sur douze hommes enchaînés ; la désillusion fut grande, surtout pour les charlatans prescripteurs qui finirent sur le bûcher. L'inventaire des reliques possédées par le monastère en 1596 rendra probablement le lecteur aussi rêveur que l'auteur qui conclut avec une sobriété certaine : « On a dit que ces reliques étaient d'une authenticité douteuse, nous le croyons volontiers ».
© Micberth

16:23

MON COMPTE