Vendredi 29 mars 2024
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Par Daniel Tack Référence : 3220 Date édition : 2013 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0708-3 Nombre de pages : 168 Première édition : 1931 Reliure : br. Prix: 21.78€ |
Le Mont-Cassel a été de tout temps, une position stratégique de grande valeur. Les Morins et les Ménapiens en firent l'objet de luttes continuelles puis Jules César y construisit une citadelle pour abriter ses légions qui devaient garder le pays après l'avoir conquis. Sept voies romaines, dont il reste de nombreux vestiges, permettaient de relier le castellum aux places fortes voisines. Le château fort qui fut édifié sur ses ruines, véritable rempart des différents régimes qui se succédèrent en Flandre, fut assiégé, pris ou repris douze fois, dévasté ou incendié neuf fois, démoli quatre fois, restauré cinq fois et bombardé deux fois. Á partir de 1678, Cassel devint ville ouverte, conservant néanmoins sur sa terrasse quelques canons de fer fondu dont la majorité fut emportée par les cosaques, en 1814. L'hôtel de la noble cour de Cassel, bâti à la fin du XVIe siècle, possédait autrefois une tour crénelée, abattue lors de la tourmente révolutionnaire, symbole du pouvoir judiciaire du magistrat de cette cour instituée par la comtesse de Flandre, Jeanne de Constantinople, peu après l'acquisition du territoire de Michel de Harnes, son connétable, en 1218. La châtellenie fut supprimée le 4 août 1789 et le premier maire de Cassel fut nommé. Il s'agissait de l'ancien subdélégué général de la Flandre maritime, Pierre Lenglé de Schoebeque, qui fut arrêté en 1792, comparut le 2 octobre 1793 devant Quentin Fouquier-Tinville pour intelligences criminelles avec les ennemis de la République et fut guillotiné onze jours plus tard. Robert Ier le Frison fut un bienfaiteur de Cassel, arrachant le pays au despotisme insolent de la comtesse Richilde ; il choisit pour son dernier repos la collégiale Saint-Pierre qu'il avait fondée en 1072. C'est dans son château, un des rares monuments Empire du nord de la France, à Cassel où il était né, que mourut le général Vandamme, comte d'Unsebourg, grand aigle de la Légion d'honneur en 1805 et pair de France en 1815, dont le nom figure sur l'arc de triomphe de l'Étoile. Du 23 octobre 1914 au 21 juin 1915, Ferdinand Foch, alors général en chef des armées du Nord, passa « les heures les plus angoissantes de sa vie » dans le bureau de la caisse d'épargne de la mairie. Il y dirigea la bataille d'Yser et y tint conseil avec MM. Poincaré, président de la République, Millerand, ministre de la Guerre et le maréchal Joffre, alors généralissime des armées. Durant cette période, il vint souvent se recueillir en la collégiale Notre-Dame où sont gravées ses paroles mémorables : « C'est votre église qui a gagné la bataille ».© Micberth
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