Jeudi 25 avril 2024
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Par Émile Thévenot Référence : 2803 Date édition : 2009 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0264-4 Nombre de pages : 302 Première édition : 1932 Reliure : br. Prix: 42.60€ |
La fondation d'Augustodunum résulta du déplacement de Bibracte par les conquérants romains. Ville principale du pays éduen, commerçante et intellectuelle, elle diffusait l'influence romaine. Elle fut aussi un rendez-vous d'artistes et le séjour de l'aristocratie. En 270, la ville est envahie par les barbares qui pillent et dévastent temples, villas, monuments. Quinze ans plus tard, les Bagaudes achèvent la destruction. La ruine est totale. Sous l'autorité de Constance Chlore, le deuxième fondateur d'Autun, elle est restaurée, moins luxueuse. Dans le courant du IIIe siècle, Autun a son premier évêque ; le christianisme prend le pas sur le paganisme. Au Ve siècle, la première basilique est édifiée par l'évêque Euphrone. Le christianisme a triomphé. A la ville d'Auguste, succède Édua, « la cité du Christ ». La construction de nouveaux murs avec les décombres modifie l'aspect de la vieille cité. L'édification d'un castrum la rend méconnaissable. Pillée, saccagée, incendiée à plusieurs reprises, la ville est amoindrie. En 956, elle relève du duché de Bourgogne. Marquée par le culte des saints, elle est le centre de nombreux pèlerinages qui attirent des foules nombreuses prêtes à croire aux miracles. Aussi, au XIIe siècle, on doit construire la cathédrale qui accueille les reliques de saint Lazare. Autun se divisera en deux parties. La ville haute, avec le château et le cloître, appartient au chapitre. La ville basse ou fort Marchaux, commerçante, retranchée derrière ses murailles flanquées de tours et de fossés, appartient au duc. Pendant des siècles, la jalousie sera totale entre les évêques, puissantes autorités religieuses et le duc, chef du pouvoir civil. Après une totale anarchie, les conflits cesseront au XVe siècle, grâce au chancelier Nicolas Rolin notamment. Au XVIe siècle, les protestants progressent. De nouvelles fortifications, terminées au XVIIe siècle, réuniront les deux villes. Affaiblie par les luttes religieuses, Autun est encore ruinée. De nouvelles communautés se fixent dans la ville, de nouvelles églises ou chapelles s'ajoutent. Au XVIIIe et au XIXe siècles, le commerce et l'industrie ne cesseront de prospérer. De nos jours, le patrimoine historique de la ville reste sans doute sa plus grande richesse : « Rien n'est banal à Autun, car tout y parle du passé. »© Micberth
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